Réflexion pour l'Ascension

Publié le par CCIT

    Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier annoncer la Bonne Nouvelle à tous les êtres humains. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; mais celui qui ne croira pas sera condamné.

    Et voici à quels signes on pourra reconnaître ceux qui auront cru : ils chasseront des esprits mauvais en mon nom ; ils parleront des langues nouvelles ; s'ils prennent des serpents dans leurs mains ou boivent du poison, il ne leur arrivera aucun mal ; ils poseront les mains sur les malades et ceux-ci seront guéris. »

    Après leur avoir ainsi parlé, le Seigneur Jésus fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu. Les disciples partirent pour annoncer partout la Bonne Nouvelle.

    Le Seigneur les aidait dans ce travail et confirmait la vérité de leur prédication par les signes miraculeux qui l'accompagnaient.

(Mc 15, 16-20)


http://www.aidez-moi.org/images/ascension_50.jpg    "L’Ascension de Jésus, au-delà de l’image symbolique que les évangiles nous laissent de ce moment mystérieux, il s’agit de l’une des manières de parler de la Résurrection de Jésus. Jésus, par la Résurrection, est passé de notre monde à son Père. Jésus est parti nous préparer une place dans l’une des nombreuses demeures de la maison du Père. Nous serons avec le Christ.

    Ce message nous intéresse surtout quand nous sommes touchés par un deuil ou quand nous nous préparons à notre propre mort. La victoire du Christ est donc déjà acquise. Elle est nôtre.

 

Deux objections classiques viennent ici immanquablement :

- Puisque notre avenir est déjà assuré, il n’y aurait donc plus qu’à se tourner les pouces ?

- L’Espérance du Ciel ne vient-elle pas nous consoler un peu trop facilement ?

 

    Les hommes, depuis toujours, ont toujours protesté contre la mort. Elle est vécue la plupart du temps comme injuste. Que le Christ nous ouvre la porte du Ciel, pourquoi vouloir récuser a priori cette bonne nouvelle ? Que certains y voient un rêve, nous, nous croyons que les rêves peuvent parfois devenir réalité.

    Par ailleurs, l’espérance d’un monde meilleur nous démobilise–t-elle des tâches présentes ? Non, je ne crois pas, bien au contraire, car une victoire espérée donne plus de courage dans le présent. Le marin qui voit le port après une très longue traversée, est rempli de joie. Cela ne l’empêche pas de faire avancer son bateau jusqu'au port ! Autre exemple : L’enfant dans la voiture demande souvent : « encore combien de kilomètres ? Dans combien de temps on arrive ? » On lui donne une réponse pour le rassurer et l'encourager. Croyant que l'arrivée est pour bientôt, l'enfant est alors rempli de confiance. Il est plus fort pour vivre le voyage et celui-ci se passe mieux.  Notre avenir en Dieu illumine également notre route et donne un sens à notre vie. Il nous comble déjà de joie. Nous préparons notre avenir en travaillant avec joie aujourd’hui à bâtir une esquisse du Royaume de Dieu. Cette esquisse, c'est l'Eglise. C'est toute action visant à bâtir le Royaume de Dieu. Plus on aime Dieu et nos frères dans la joie, plus le Royaume de Dieu se rend visible.

 

    Dieu est au Ciel en même temps qu’il est présent au milieu de nous, par son Fils et son Esprit. Chaque instant du temps présent porte son poids d’éternité. Il n’y a donc pas une seconde à perdre pour que l’amour de Dieu et des frères règnent encore plus dans notre monde. Dans la joie, la tendresse et l’amitié partagée."

Homélie, à Muzillac

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